L’ISST offre ses services pour l’estimation des niveaux d’éclairement des postes de travail, les comparer aux valeurs normes en usage et proposer des recommandations visant à améliorer les conditions de travail
Méthode de mesure
La démarche suivie comprend les étapes suivantes
- La mesure des différents niveaux d’éclairement au niveau des différents postes de travail
- Le calcul de l'éclairement moyen général dans le local : Celui-ci correspond à la moyenne des éclairements relevés en un certain nombre de points significatifs choisis suivant la méthode définie ci-après ; la cellule du luxmètre étant placée horizontalement à la hauteur du plan utile. L’éclairement moyen est déterminé par la formule suivante :
Emoy =ΣEp/n, avec :
Ep : Eclairement ponctuel mesuré en un point de mesure
n : Nombre de points de mesure
*NB : certaines formules de calcul d’Emoy sont définies dans la norme NF X35-103 pour des cas particuliers
- La comparaison des valeurs mesurées aux valeurs recommandées
Matériels de mesure
Les mesures sont réalisées à l'aide d’un luxmètre. Cet appareil est constitué d’une cellule photo-électrique (d’un diamètre de quelques centimètres) couplée à un milliampèremètre. La cellule transforme les photons émis par la lumière en courant électrique. L’intensité de ce courant varie donc en fonction du niveau d’éclairement et est mesurée par le déplacement de l’aiguille mobile du milliampèremètre. L’échelle du cadran est graduée en Lux.
Pour qu’un luxmètre donne des indications correctes, il doit réagir à la lumière de la même façon que notre œil. La cellule du luxmètre doit posséder un dispositif de correction d’incidence et avoir une réponse spectrale correspondant à la sensibilité spectrale photopique moyenne de l’œil, définie par la Commission Internationale de l'Eclairage (publication C.I.E. n°18 (1970). Il existe différents modèles de luxmètre selon que :
- La cellule et le galvanomètre sont incorporés dans le même boîtier,
- La cellule et galvanomètre sont reliés par un cordon.
Le luxmètre doit être étalonné régulièrement (au moins tous les ans)
Les équipements de mesure des niveaux d’éclairement disponibles au niveau de l’ISST sont :
- Luxmètre de type Testo 545, Gamme de mesures : de 20 lux à 5000 lux
- Luxmètre Type Chauvin Arnoux C.A. 811
- Luxmètre type Essilor IM 1
Si dans le local concerné, des fluctuations de flux lumineux sont prévisibles, dues en particulier à l'éclairage naturel, il est important de relever au poste de travail les niveaux d'éclairement à différentes périodes de la journée ou de l'année. Une fois les mesures effectuées il faut comparer les valeurs constatées aux valeurs recommandées (Voir Tableaux 1,2 ci-dessous)) :
- Si les mesures sont inférieures aux recommandations, il suffit parfois de nettoyer les luminaires ou de les remplacer.
- Si malgré tout les valeurs mesurées restent inférieures aux valeurs recommandées, il y a lieu d’intervenir au niveau de l’installation
Remarque :
Les valeurs recommandées sont des valeurs minimales dans l'espace et dans le temps, c'est à dire : que l'éclairement en tout point du local doit leur être au moins égal. En outre ces minima doivent être respectées en cours d'exploitation en tout moment, quelques soient les contraintes liées à l'activité ( poussières, fumées ) ou au vieillissement des installations (usure des lampes, empoussièrement des luminaires ou des parois du local ).
Tableau 1 : niveaux d’éclairements mesurés au plan de travail ou à défaut, au sol (éclairage général)
Locaux affectés au travail, dépendances, espaces extérieurs | Valeurs minimales d’éclairement |
---|---|
Voies de circulation intérieure | 40 lux |
Escaliers et entrepôts | 60 lux |
Locaux de travail, vestiaires, sanitaires | 120 lux |
Locaux aveugles affectés à un travail permanent | 200 lux |
Zones et voies de circulation extérieures | 10 lux |
Espaces extérieurs où sont effectués des travaux à caractère permanent | 40 lux |
Dans les zones de travail, le niveau d’éclairement doit être adapté à la nature et à la précision des travaux à exécuter
Tableau 2 : éclairage de la zone de travail (selon le type d’activité)
Locaux affectés au travail, dépendances, espaces extérieurs | Valeurs minimales d’éclairement |
---|---|
Mécanique moyenne, travail de bureau | 200 lux |
Travail de petites pièces, bureau de dessin | 300 lux |
Mécanique fine, dessins difficiles | 400 lux |
Mécanique de précision, électronique fine, contrôles divers | 600 lux |
Tâche très difficile dans l’industrie ou les laboratoires | 800 lux |
En éclairage artificiel, le rapport des niveaux d’éclairement entre la zone de travail et l’éclairement général doit être compris entre 1 et 5
Mesure des luminances
Les mesures sont effectuées à l'aide des luminancemètres ayant une réponse spectrale correspondant à la sensibilité spectrale photopique moyenne de l’œil définie par la C.I.E. et possédant un dispositif de visée réflexe permettant de s'assurer de l'orientation correcte de l'appareil et de connaître avec précision la zone couverte par la visée.
Pour les mesures courantes, les luminancemètres dont l'angle d'ouverture est voisin de 1° conviennent, toutefois des angles d'ouverture plus petits sont nécessaires pour des mesures aux niveaux de tâches visuelles comportant des détails très fins.
Le luminancemètre est placé à la hauteur des yeux des travailleurs et orienté dans la direction de la source lumineuse, du reflet ou de la surface concernée.
L'SST peut également procéder à des évaluations des ambiances chimiques par la mesure de l’exposition des travailleurs aux substances chimiques.