Auteurs: Chakroun R., Hedhili A, Faidi F., Nouaigui H., El Mabrouk A., Nehdi H, Bahri S., Ben Abdelkader N., Maâlej M., Khayati N., Ben Laiba M.
Revue: Santé-Sécurité-Travail. 2006 ; 37:24-26
Résumé: Le toluène compte parmi les hydrocarbures aromatiques de la première génération les plus utilisés dans les industries. Il sert notamment comme solvant pour les peintures, vernis, colles, encres d’imprimeries.
Récemment, de nouveaux marqueurs biologiques ont été proposés pour la surveillance biologique de l’exposition au toluène. La validité de l’acide hippurique urinaire (AH) est de plus en plus remise en question. Dans cette étude, nous avons essayé d’évaluer l’AH en tant qu’indicateur biologique d’exposition au toluène dans les conditions des entreprises industrielles chimiques tunisiennes.
L’étude a concerné 38 travailleurs dans une industrie de fabrication de peintures et 38 sujets témoins non exposés professionnellement aux solvants.
Les sujets des deux groupes ont subi un questionnaire de santé relatant : les données personnelles et médicales, ainsi que les conditions de travail.
Tous les sujets ont subi un prélèvement urinaire à la fin de la matinée de travail dans la deuxième moitié de la semaine pour les personnes exposées et des urines du matin pour les témoins. L’AH a été dosé en utilisant un appareil de Chromatographie Liquide à Haute Performance (HPLC), équipé d’un détecteur à barètes de diodes. A l’exception des ouvriers travaillant au poste de lavage des cuves, les concentrations de l’AH étaient inférieures à l’indice biologique d’exposition (1600 mg/g créatinine). Cependant, la concentration moyenne de l’AH était significativement supérieure chez les sujets exposés par rapport aux témoins (P=0.01).
Bien que moins spécifique que les autres indicateurs biologiques d’exposition au toluène, l’AH demeure un marqueur utile et peut être utilisé pour l’étude d’un groupe homogène d’exposition.